Leur métier d’assistant d’éducation est mis en lumière de façon dramatique depuis le début de la semaine à travers le meurtre de Nogent. Ce n’est pas directement en lien avec cette actualité, mais les AED du lycée Boissy d’Anglas d’Annonay se sont mobilisés ce jeudi matin. Ils dénoncent la décision de leur direction de ne pas renouveler 10 des 14 assistants l’an prochain.
Objectif : un renouvellement
Depuis deux ans, au bout de six ans de CDD renouvelables, les personnels peuvent prétendre à un CDI, comme le prévoit la loi. Or, « les CDI sont très difficiles à obtenir, la plupart des d’établissement n’en veulent pas », nuance Mylène, AED depuis quatre ans. « C’est surtout que c’est au bon vouloir du chef d’établissement », complète sa collègue Alba, qui occupe le poste d’assistante d’éducation depuis six ans. « J’ai demandé le CDI, et on m’a fait savoir que l’avis serait défavorable ». Pour Mylène, « Ce non renouvellement […] compte tenu du climat de cette année, on l’avait senti venir, même s’il y avait encore un espoir ».
Parfois un rôle de confident
Tout l’enjeu est donc de pérenniser le poste de ces femmes et hommes dont la fonction est souvent réduite aux termes de surveillant ou de pion, mais dont la réalité est bien plus complexe : encadrement, sécurité, communication, administratif… Ce que confirme Gabrielle, qui fait également partie des personnels non renouvelés. « Nous, on est les premières personnes à qui les élèves vont venir parler. Ils vont venir nous confier pas mal de choses sur leur vie personnelle, sur leur vie au lycée, sur leur relation avec les professeurs . Et nous après ça on va faire le lien ».
Des collègues en soutien
Ce jeudi matin, place Michelet, les AED n’étaient pas seul : ils ont reçu le soutien de certains professeurs de leur lycée et de personnels d’établissements voisins. La rédaction de Chérie FM Vallée du Rhône a sollicité les dirigeants du lycée Boissy d’Anglas sans parvenir à les joindre pour l’instant.


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