Pauline De Deus
Samedi matin, Jérôme Pasquio était encore bouleversé. Il y a deux jours, cet arboriculteur de Colombier-le-Cardinal a passé la nuit à lutter, tant bien que mal, contre le gel de ses cultures. Mais les bougies et les tours à vent – et les quelques 25 000 euros investis pour protéger ses 10 hectares d’arbres fruitiers – n’auront pas suffi. Tous ses abricotiers, pêchers, cerisiers et pommiers ont gelé et les fruits qui avaient commencé à sortir ne repousseront pas.
Un dispositif de calamité agricole déplafonné
Lors de sa visite dans cette exploitation, samedi midi, le premier Ministre a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour venir en aide aux centaines d’agriculteurs touchés par le gel dans dix départements du pays. « Notamment par rapport aux charges », a-t-il précisé avant de souligner que « l’ensemble des acteurs qui vont pouvoir être mobilisés seront réunis, tels que les banquiers et les assureurs. » Un dispositif de calamité agricole déplafonné et une enveloppe exceptionnelle sont aussi promis.
S’adapter au changement climatique
Des phénomènes climatiques aux conséquences graves, qui ont tendance à se répéter. « C’est évidemment lié au changement climatique », a reconnu Jean Castex. « Et face à cela nous devons poursuivre et amplifier des actions structurelles vis-à-vis de l’ensemble de notre secteur économique. » Nouvelle PAC, loi climat, autant de manière qui, selon le premier ministre, permettrait de s’adapter. « La France à besoin d’une agriculture forte » a-t-il conclu. « C’est aussi une question de souveraineté nationale et je peux vous dire que toute l’énergie du gouvernement sera déployée à cet effet. »
