Elle est allée jusqu’à alerter le président de la République pour se faire entendre. Sylvie Cavé, habitante de Plats, se bat pour que sa fille puisse trouver une structure adaptée afin d’y être prise en charge. Gabrielle est atteinte de neurofibromatose de type 1. Elle est malvoyante et hyperactive. Elle séjourne actuellement à l’hôpital psychiatrique de Montéléger où elle suit un traitement.
Une série de mauvaises nouvelles
L’adolescente qui fêtera ses 16 ans le mois prochain est en décrochage scolaire. « Là, elle a eu beaucoup de mauvaises nouvelles, ce qui fait qu’elle ne gère pas ses émotions. Elle a eu l’annonce d’une nouvelle tumeur au cerveau, le décès de son tonton, l’annonce du divorce de ses parents. Et puis aussi, il y a le manque de structures pour elle, à sa sortie » témoigne Sylvie. Selon elle, Gabrielle perd espoir.
« On est complètement en retard »
« On ne trouve pas de structures en France. Il y a certaines personnes qui sont allées en Belgique, parce que là-bas, il y a beaucoup plus de moyens mis en place pour les enfants « hors normes », mais maintenant ils sont saturés. Ce que je cherche, c’est un établissement pour malvoyants, qui la forment vers un métier ».
Gabrielle. Photo fournie par Sylvie Cavé
L’établissement qui pourrait la prendre en charge, à Lyon, est « blindé ». « En France, on est complètement en retard […] On leur colle une allocation handicapé, et on les met au placard », souffle la maman.
« Il faudrait créer des établissements »
Sylvie a alerté plusieurs interlocuteurs, mais les réponses ne sont pas satisfaisantes selon elle. La préfète de l’Ardèche, qui l’a contactée, lui aurait donné une liste d’établissements susceptibles d’accueillir sa fille. Mais ils sont soit saturés, soit sectorisés, soit inadapté, « ou bien elle me dit d’aller à Lille ou à Mulhouse. C’est que à la semaine. Alors je vais prendre ma voiture, et le lundi aller à Mulhouse ou à Lille, et aller la chercher le vendredi ? C’est ingérable ».
Selon cette Ardéchoise, « il faudrait créer des établissements pour ces enfants hors-normes avec internat, avec des équipes qui font évoluer nos enfants, parce qu’ils ont une place dans notre société. Ils peuvent travailler, même un quart de temps, et contribuer à notre vie sociale ».
Une cagnotte Leetchi
Gabrielle aimerait bien pouvoir vivre son adolescence comme les autres. Fan de Louane, elle a déjà pu rencontrer et échanger avec la chanteuse à trois reprises. Une cagnotte Leetchi est ouverte « pour que Gaby ait une vie normale malgré sa neurofibromatose ».
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