Les gendarmes viennent de frapper un grand coup contre le trafic de stupéfiants sur le territoire nord-ardéchois. La Procureure de la République de Privas, Céline Nainani, annonce ce jeudi que suite à un renseignement anonyme obtenu en avril dernier, dénonçant l’existence du groupe actif proposant, sur un réseau social crypté, la vente de stupéfiants sur le secteur d’Annonay, les gendarmes de la brigade de Tournon et ceux de la communauté de brigades d’Annonay ont mené de premières investigations, pilotées par le parquet de Privas.

Un processus rôdé

Les opérations  de surveillance ont permis de mettre à jour le mode opératoire : les commandes étaient passées sur le réseau social, puis les livraisons étaient assurées par des véhicules, sur des points fixes. Une information judiciaire a été ouverte le 16 septembre dernier. L’un des principaux suspects, un livreur, effectuait des livraisons sur Annonay et quelques communes voisines : Davézieux, Saint-Cyr, Peaugres, Vernosc, Boulieu et Saint-Marcel-lès-Annonay. 

Une centaine de gendarmes mobilisés 

Ce lundi 15 décembre, les autorités ont donc mobilisé d’importants moyens humains et logistiques sur commission rogatoire d’un juge d’instruction. En plus des 47 enquêteurs travaillant sur cette affaire, environ 115 gendarmes de l’Ardèche, de la Drôme, de la Loire et de l’Isère ont été engagés et ont interpellé et placé en garde à vue 13 individus installés dans les secteurs d’Annonay et Saint-Étienne. Mais ce n’est pas tout : 4 équipes cynophiles ont participé à la découverte et à la saisie de 26 armes de catégories A et B, 16 véhicules, plus de 30 kilos de résine de cannabis, 2,8 kilos de cocaine, près d’un kilo d’amphétamines, 465 grammes d’ecstasy, auxquels s’ajoutent 25000 euros en numéraires et 16000 euros de saisies bancaires.