C’est un échange avec le ministre local Didier Guillaume qui était prévu, c’est finalement Emmanuel Macron en personne qui a assuré hier soir la réunion avec les citoyens à Bourg-de-Péage. Laurent Wauquiez, président de la Région, l’avait mis en garde après son entretien avec lui à Valence : « Ce à quoi on est en train d’assister, c’est des voyages dans une bulle », avait lancé celui qui préside aussi le parti Les Républicains. Après avoir aussi échangé avec une cinquantaine de maires des 12 départements d’Auvergne/Rhône-Alpes, Le chef de l’Etat s’est donc finalement invité en fin d’après-midi à la salle François-Mitterrand. Nathalie Nieson, maire de Bourg-de-Péage, n’a été informée qu’une heure avant de la venue du chef de l’Etat. C’est d’ailleurs elle qui a animé le débat entre le président et les différents interlocuteurs.
Parmi les citoyens présents : Yves, de Bourg-de-Péage. Il a pu échanger avec le Président de la République en lui expliquant vivre avec 297 euros de pension d’invalidité de la Sécurité sociale. Le président lui a promis que ses services allaient regarder son dossier.
Emmanuel Macron lui a d’ailleurs réitéré cette promesse au moment de son départ… L’occasion pour le Péageois de lui confier son désespoir.
Pendant plus de trois heures, le chef de l’Etat a donc échangé directement, sans filtre, avec des citoyens mais aussi des gilets jaunes, entrepreneurs ou élus. Une large palette de thèmes ont été évoqués : chômage, retraites, handicap, glyphosate, numérique. Le président a été très « cash » et n’a pas hésité à recadrer certains interlocuteurs, notamment quand l’un a parlé d’élus « corrompus », ou une autre son passé de banquier. « Si j’étais né banquier d’affaires, si j’étais né avec une petite cuillère dans la bouche ou fils de politicien, vous pourriez me faire la leçon, c’est pas le cas » a dit Emmanuel Macron. L’un des derniers points sur lesquels le président était appelé à s’exprimer était le fameux « RIC », référendum d’initiative citoyenne. Voici un extrait des éléments de réponse apportés par le chef de l’Etat.
Parmi les gilets jaunes présents dans la salle : Robert Vial, retraité du nucléaire, qui réside à Pizançon. Il a d’ailleurs remis un courrier au ministre Didier Guillaume. Voici sa réaction après le départ du chef de l’Etat.