Les Drômois et les Ardéchois le savent bien : traverser le Rhône en voiture demande parfois une bonne dose de patience, surtout aux heures de pointe du matin et du soir. Et ce n’est pas nouveau : cela fait plus de 40 ans que l’hypothèse d’un nouveau pont dans le nord du territoire est évoquée, mais l’essai n’a jamais été transformé… pour l’instant. Car les choses vont peut-être changer pour de bon !
Une équipe pour faire aboutir le projet
Le sujet a en effet fait l’objet d’une réunion de pilotage au ministère des Transports, mardi, autour de Philippe Tabarot. Le préfet de l’Ardèche Benoît Trévisani était présent, au même titre que des élus du territoire à l’image de Yannick Neuder, député de l’Isère, Marc-Antoine Quenette, vice-président du conseil départemental de l’Ardèche, du vice-président du département de l’Isère, de Philippe Delaplacette, président du Scot des Rives du Rhône, Maxime Durand, vice-président d’Annonay-Rhône-Agglo, ou encore de Laurent Teil, maire de Sablons. La préfète de région est chargée de piloter l’équipe qui permettra de faire aboutir ce projet.
« Pas attendre pour agir »
« Le jour où on aura un vrai problème sur le pont de Serrières, ne serait-ce que devoir changer tous les câbles, le pont sera fermé pendant un an. On ne peut pas attendre d’être face au mur pour agir », argumente Marc-Antoine Quenette, vice-président du conseil département de l’Ardèche. Sur cet ouvrage qui permet d’accéder à l’Isère, 20 000 véhicules dont 1400 poids lourds circulent quotidiennement auxquels s’ajoutent 8 000 véhicules sur celui d’Andance/Andancette, selon des chiffres que nous évoquions en 2019. L’élu ardéchois pense d’ailleurs aux habitants de l’agglomération d’Annonay qui subissent quotidiennement, « 20 minutes de bouchon le matin, 20 minutes le soir ».
Bientôt deux demi échangeurs sur l’A7
Une question d’autant plus prégnante que les demi échangeurs en construction à Saint-Rambert-d’Albon et Saint-Barthélémy-de-Vals devraient amener une nouvelle dynamique sur le territoire, laquelle devrait notamment profiter au bassin d’Annonay, où les industries comme Iveco Bus se développent déjà. Pour autant, l’ouverture d’un troisième pont risque de prendre du temps. « Il reste encore beaucoup de travail », reconnaît Marc-Antoine Quenette.
Un 3e pont vers Andance ?
En priorité : décider du tracé définitif, alors que deux « fuseaux » semblent tenir la corde : « un juste au sud d’Andance, un juste au nord d’Andance. Ce sera probablement dans ces deux-là qu’on y arrivera », pour le vice-président de l’Ardèche. De l’autre côté du Rhône, l’ancien maire de Saint-Vallier et président de Porte de Drômardèche Pierre Jouvet, aujourd’hui député européen, fait savoir à Chérie FM Vallée du Rhône que sa position n’a pas changé. L’élu se dit « toujours très favorable à un pont entre Andance et Andancette. C’est absolument indispensable ».
Un investissement conséquent
Un investissement qui pourrait avoisiner les 100 millions d’euros pour les collectivités. Restera à mettre tout le monde d’accord… puis savoir qui va financer, et à quelle hauteur. « C’est un sujet qui va prendre probablement une petite décennie, mais si on ne le fait pas maintenant, on aura rien dans cinq ou six ans », prévient Marc-Antoine Quenette.
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