Le scénario de l’agression qui a coûté la vie à un automobiliste samedi dernier à Valence commence à se préciser. Et les premiers éléments font froid dans le dos. Selon le parquet de Valence, la victime aurait eu un différend avec l’individu qui l’a tabassé, en raison d’une tromperie lors d’une livraison de cocaïne. Le livreur lui aurait ainsi soutiré plus d’un millier d’euros.
Une victime déjà connue de la justice
Il s’agit d’un homme né en 1994, déjà connu de la justice pour des faits de vol et d’infractions routières. Cet individu avait fait l’objet d’un rappel à la loi pour détention, offre ou cession et transport non autorisé de stupéfiants. Il devait par ailleurs comparaître au tribunal en novembre 2024 pour refus d’obtempérer aggravé.
Un point de chute à Saint-Donat
Samedi dernier, ce trafiquant aurait réussi à s’extraire d’un premier guet-apens. L’agresseur l’aurait poursuivi seul, avant de le percuter et de le rouer de coups, avenue de la Libération, puis de repartir. Il serait ensuite revenu sur place avec des amis. Certains des mis en cause ont même un temps été pris pour des témoins de la scène. Tous ont pris la fuite, poursuivis par les forces de l’ordre, « en refusant d’obtempérer et en mettant en danger les usagers de la route », précise Laurent De Caigny, le Procureur de la République de Valence. Ils se sont ensuite retrouvés à Saint-Donat-sur-l’Herbasse, dans le nord de la Drôme. Le véhicule avait d’ailleurs été incendié dans les environs de cette commune, à Claveyson. Les vêtements du principal suspect ont été découverts à l’intérieur.
Sept personnes présentées à la justice demain
Au total, ce sont sept personnes qui ont été interpellées. Trois l’avaient été dimanche, puis trois autres ont suivi. La dernière a été appréhendée en fin de journée, ce mardi. Toutes les sept seront déférées au parquet de Valence ce mercredi matin en vue de l’ouverture d’une information criminelle. Toujours selon le Procureur, les complices du principal suspect « reconnaissaient qu’ils allaient participer à une action liée à une dette de stupéfiants, mais niaient avoir eu connaissance d’un projet homicide du principal agresseur ».
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