« 29 morts sur la route, c’est beaucoup, beaucoup, trop ». Alors même que le préfet de la Drôme présentait hier matin les chiffres « catastrophiques » de la sécurité routière dans le département, un conducteur supplémentaire venait de perdre la vie à Tulette. Le bilan s’élève donc à 30 victimes de la route depuis le début de l’année, soit plus que sur l’ensemble de l’année 2023.
Vitesse, alcool et stupéfiants
Interrogé dans le cadre du premier anniversaire de sa prise de fonction, le représentant de l’Etat le martèle : « il y a besoin que la population se ressaisisse pour avoir des conduites moins dangereuses ». Ces accidents graves sont en grande majorité liés aux mauvais comportements des conducteurs, « très souvent en excès de vitesse, quasiment tout le temps sous l’emprise de l’alcool ou des stupéfiants ». Thierry Devimeux dit lui même constater lors de ses fréquents déplacements des excès de vitesse ou des dépassements dangereux. « On a toujours tendance à penser que l’accident c’est pour l’autre, [que] ça ne m’arrivera jamais. Non, ça peut arriver à n’importe qui ! » Depuis le début de l’année, le préfet a retiré 1513 permis de conduire, dont 38 la semaine dernière.
La délinquance en baisse dans les quartiers de Valence
Sur le thème plus global de la sécurité, aussi étonnant que cela puisse paraître vus les faits-divers de ces derniers jours le préfet de la Drôme constate une baisse de 53% de la délinquance dans les quartiers sensibles du Plan, de Fontbarlettes et du Polygone à Valence. Un recul qu’il attribue notamment à la Force d’action républicaine, que Gabriel Attal était venu défendre avec quatre ministres en mai dernier. Mais le haut-fonctionnaire entend aussi harceler les consommateurs, c’est d’ailleurs la consigne qu’il avait donné aux forces de l’ordre lors de sa prise de fonction en août 2023.
« Le consommateur est un tueur en puissance ! »
Selon le préfet, un consommateur est un tueur en puissance qui se rend complice du trafiquant. « Si on a de la drogue qui se vend alors que c’est un produit illégal, c’est qu’on a des consommateurs. Et ces consommateurs très souvent sont des gens qui sont déconnectés du trafic. Ils ne se rendent pas compte que lorsqu’ils consomment du cannabis qu’ils prennent un rail de cocaïne, ils alimentent des gangs ultra-violents qui terrorisent les quartiers, qui terrorisent les villes ». Les AFD, amendes forfaitaires délictuelles dressées à l’encontre des consommateurs, ont d’ailleurs plus que doublé par rapport à 2023.
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