Vendredi, Chérie FM Annonay & Vallée du Rhône était devant l’Ehpad Mon Foyer d’Annonay. Nous avons tendu le micro aux manifestants et au président du conseil d’administration.
« On aimerait, de la part de la direction, un peu plus d’empathie et de compréhension »
Des manifestantes, famille de résident
« Ce n’est jamais assez pour les familles, ce que je comprends aussi »
Henri de Retz, président du conseil d’administration de l’Ehpad Mon Foyer
Tout a commencé vendredi matin. Un résident est atteint du Covid19 et son état s’est dégradé. Problème : il a neuf enfants et depuis la mi-octobre les visites pour les personnes en fin de vie se font sur rendez-vous, deux par deux, durant 20 minutes maximum. La famille veut plus, l’établissement refuse… La décision déclenche les foudres de quelques familles de résidents. La présence d’un agent de sécurité devant l’établissement est aussi vivement critiquée. Résultats : une mobilisation est organisée devant l’Ehpad Mon Foyer, vendredi après-midi, à Annonay. Au nom de l’établissement, le président du conseil d’administration répond à ces critiques dans un communiqué : « afin de ne pas mettre à mal les efforts et protocoles déployés depuis des mois, il a été décidé de recourir aux prestations d’une société de sécurité privée afin de filtrer l’accès à l’établissement. » Vendredi des familles ont tenté de s’introduire dans l’établissement sans autorisation préalable, d’après le communiqué. L’établissement assure « se tenir à la disposition des familles pour leur apporter tous les éclaircissements nécessaires à leur bonne compréhension des mesures mises en place ». Au total, 18 cas de Covid19 étaient recensés vendredi chez les résidents et le personnel de l’Ehpad Mon Foyer. Ces dernières semaines, 10 résidents de l’établissement ont succombé à la Covid19. |
« Ils n’ont pas de nouvelles… On leur donne 20 minutes, pour toute la semaine, à deux »
Un manifestant, proche de résident
« Ces témoins [lors des visites] ça empêche les gens d’être libres de parler »
Une manifestante, famille de résident
« Ce sont des conditions sanitaires demandées par l’ARS »
Henri de Retz, président du conseil d’administration de l’Ehpad Mon Foyer
« Je suis venu à l’improviste, elle était dans le noir en plein après-midi… Ça me met vraiment hors de moi »
Un manifestant, proche de résident
« Elle m’a accompagnée dans la chambre de mon mari, pendant 10 minutes et après c’était fini, j’étais obligée de sortir… Je ne sais pas s’il m’a reconnue »
Une manifestante, épouse d’un résident
« C’est une réunion qui a tourné au pugilat strictement contre la directrice »
Henri de Retz, président du conseil d’administration de l’Ehpad Mon Foyer
« Il a fallu que j’appelle le Samu le soir pour qu’ils donnent l’ordre de lui mettre l’oxygène à la maison de retraite »
Une manifestante, épouse d’un résident
« Il y a un vigile qui est arrivé… Ce n’est pas gratuit. Et on ne peut pas avoir d’infirmière de nuit ? »
Des manifestantes, famille de résidents
« Il y a un manque fondamental de personnel. D’autant plus qu’une douzaine de personnes sont arrêtées. »
Henri de Retz, président du conseil d’administration de l’Ehpad Mon Foyer
« Comme le personnel soignant n’est pas assez nombreux, on l’attache sur son fauteuil »
Une manifestante, fille de résident
« Je suis d’accord, ça pose un problème inhumain des familles par rapport à leurs résidents »
Henri de Retz, président du conseil d’administration de l’Ehpad Mon Foyer
Le collectif de familles dénonce également une inégalité de traitement des résidents. Il a saisi l’ARS à ce sujet, ainsi que plusieurs élus du territoire.