Pauline De Deus
Depuis le début du confinement, mardi 17 mars, la vie a changé pour tout le monde, y compris pour les détenus…
Désormais plus d’activité, ni même de visite au parloir… Hormis la promenade du matin et celle de l’après-midi, les prisonniers doivent passer la journée dans des cellules de 8 m2, qu’ils partagent avec une ou deux autres personnes. Une situation qui est source de tensions depuis la mise en place des mesures, la semaine dernière.
Sylvain Royère, secrétaire local Ufap Unsa Justice et surveillant au centre pénitentiaire de Valence, en témoigne.
Au centre pénitentiaire de Valence, malgré un contexte encore plus tendu que d’habitude, le personnel réussit à maîtriser la situation. Mais une fois de plus, ces salariés se sentent oubliés du gouvernement et du reste de la société.
En Italie, suite au confinement, l’arrêt temporaire des visites familiales en prison a provoqué de violentes mutineries. En France, malgré plusieurs mouvements observés dans différents centres pénitentiaires, la situation reste relativement maîtrisée. Pour l’instant, « il faut tempérer l’anxiété », assure Sylvain Royère.
Au centre pénitentiaire de Valence, un détenu a été isolé après avoir été contrôlé positif au Covid19, il venait d’Italie. Un surveillant est également porteur, il aurait aussi été contaminé à l’extérieur de la prison. Treize autres personnes qui travaillaient au centre pénitentiaire sont actuellement confinées mais, pour leur part, elles n’ont pas été dépistées.
