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[ENERGIE] 10 ans après Fukushima : comment le risque nucléaire est-il géré en France ?

Centrale de Cruas-Meysse en Ardèche. Crédit : Cédric Crocilla

Déjà 10 ans… Le 11 mars 2011 avait lieu la catastrophe de Fukushima. Un séisme, puis un tsunami qui ont provoqué un accident nucléaire. Après cette catastrophe, le monde entier a pris conscience des risques liés à cette industrie très particulière. Quels sont les risques en France ? Où en est-on en termes de sécurité ? Est-on prêt à affronter un risque nucléaire ? Entretien croisé avec Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban, en Isère, et Roland Desbordes, porte-parole de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité à Valence.

Le risque nucléaire existe-t-il en France ?

« Il faut apprendre à vivre avec le risque d’une catastrophe nucléaire. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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« Le risque zéro n’existe pas. Notre métier c’est de prendre en compte toutes les hypothèses. »

Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban.

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Photo DR

 

Que faire en cas d’accident nucléaire ?

« On est préparé à réagir […]. S’il devait y avoir des conséquences à l’extérieur de nos installations des directives seraient données aux concitoyens. » 

Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban.

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« Nous, la Criirad, on essaie d’impliquer les collectivités pour faire des vraies formations des citoyens. […] Malheureusement les collectivités ne sont pas partantes. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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« Les plans qui sont mis en place ne garantiraient pas une protection optimum de la population. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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Quels changements depuis 10 ans ? Et est-ce suffisant ? 

« EDF a pris en compte le retour d’expérience de l’événement de Fukushima. »

Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban.

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« On peut imaginer des scénarios encore pires que Fukushima où là on n’aura peut-être même pas le temps d’arrêter les réacteurs, ça ce n’est pas envisagé par les autorités. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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Le risque sismique a-t-il été réévalué après le tremblement de terre du Teil, le 11 novembre 2019 ?

« Ce qui s’est passé à Cruas a permis de consolider le fait que l’installation est restée sûre malgré ce séisme. »

Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban.

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« A Tricastin, il y a des séismes particuliers. Ce ne sont pas les séismes de référence qui ont été pris dans l’étude de danger de la centrale à la construction. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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Le 11 novembre 2019, un séisme de magnitude 5 sur l’échelle de Richter a fait trembler la commune du Teil, en Ardèche. Crédit : C. Crocilla

Les modifications du climat sont-elles prises en compte dans la prévention des risques ? 

« Ces hypothèses de conception sont sans cesse réévaluées en fonction des événements qui se produisent dans l’actualité internationale. »

Nicolas Delecroix, directeur de la centrale de Saint-Alban.

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Quel autre risque ? Et pour le Tricastin ?

« En moyenne nos centrales elles ont 35 ans d’âge, j’estime que là on prend un risque qui peut venir de l’intérieur de la centrale nucléaire. »

Roland Desbordes, porte-parole du Criirad.

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Centrale de Cruas-Meysse en Ardèche. Crédit : C. Crocilla

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Écrit par Pauline De Deus

Chérie FM – L’essentiel de l’actualité (95.5)

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