Dans un communiqué, Nicolas Daragon, le maire de Valence et Président de Valence Romans Sud Rhône-Alpes, a saisi la semaine dernière par courrier la Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie pour lui demander de réduire de manière permanente de 110 à 90 km/h la vitesse automobile sur l’autoroute urbaine A7 à hauteur de Valence.
A l’origine de cette demande, une préoccupation de santé publique : dans l’agglomération de Valence, une évaluation réalisée par l’Agence régionale de santé en 2014 sur l’impact sanitaire de la pollution de l’air indique en effet que « le transport routier est responsable à hauteur de 84 % des émissions des oxydes d’azote, 32 % des particules en suspension, et 52 % du dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre contribuant au changement climatique. La contribution du secteur routier dans les émissions valentinoises est supérieure à celle de la région Rhône-Alpes, elle-même supérieure à celle de la France. »
Une analyse que vient confirmer le bilan pour la qualité de l’air 2014 d’AIR Rhône-Alpes ainsi qu’une récente étude de l’Institut de veille sanitaire : « les bénéfices d’une diminution des niveaux des particules les plus fines sur l’agglomération de Valence permettraient d’éviter 55 décès chaque année, correspondant à un gain économique attendu d’environ 91 millions d’euros ».
Par ailleurs, un récent rapport de la commission d’enquête parlementaire sur la pollution de l’air a estimé à 100 milliards d’euros par an le coût sanitaire et économique des rejets atmosphériques pour la société française.
« Il nous paraît urgent d’engager des mesures significatives pour préserver la santé des populations valentinoises en améliorant la qualité de l’air dans notre ville. La réduction de la vitesse à 90km/h sur le tronçon autoroutier valentinois est une des décisions qui nous permettrait d’atteindre cet objectif. Elle s’inscrit de surcroît dans le cadre plus large des actions menées à l’échelle de l’agglomération, labellisée « territoire à énergie positive pour la croissance verte » expliquent Nicolas Daragon, Maire de Valence, et Lionel Brard, Adjoint à la santé, à l’environnement, à l’écologie urbaine et à la participation.