Restaurants fermés, marchés interdits, exportations limitées… La crise sanitaire impacte de nombreux secteurs, dont l’agriculture.
Régulièrement, des réunions sont organisées entre les acteurs des différentes filières alimentaires… Mais pour la Confédération paysanne de l’Ardèche, les efforts ne sont pas suffisants.
Le syndicat agricole considère que les moyennes et grandes surfaces ont été favorisées par les restrictions liées à l’épidémie et que des mesures contraignantes devraient maintenant leur être imposées. Un point de vue qui n’est pas forcément partagé par les dirigeants des commerces en question… Interview croisée avec la Confédération paysanne de l’Ardèche et l’exploitant du Super U d’Annonay.
Dans un courrier envoyé à la Préfecture de l’Ardèche en début de semaine, la Confédération paysanne 07 demande que des mesures contraignantes soient imposées aux grandes et moyennes surfaces.
Notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en produits locaux. Carole Pouzard, porte-parole de la Confédération paysanne de l’Ardèche, en parle au micro de Chérie FM Vallée du Rhône.
Nous sommes ensuite allés demander à Michel Bourbon, l’exploitant du Super U d’Annonay, ce qu’il pensait de ces propositions. Et d’après lui des mesures contraignantes ne seraient pas forcément simple à mettre en place dans toutes les grandes surfaces.
L’obligation est-elle la solution ?
Pour Carole Pouzard, la seule solution pour que les paysans puissent s’en sortir c’est d’obliger la grande distribution à privilégier les produits locaux et de saison, comme elle l’explique dans cet extrait :
Nous avons ensuite demandé à Michel Bourbon si, d’après lui, une obligation serait souhaitable pour les grandes et moyennes surfaces.
Emballer ou ne pas emballer, telle est la question
L’emballage demandé par les grandes surfaces peut parfois empêcher les producteurs locaux de vendre leur production à la grande distribution. C’est ce qu’explique Carole Pouzard.
Problème : d’après Michel Bourbon, les clients de grandes surfaces ont changé leurs habitudes depuis le début de l’épidémie. Désormais les produits emballés sont souvent privilégiés au profit des rayons traditionnels à la coupe.
La bataille des prix
L’une des demandes de la Confédération paysanne de l’Ardèche concerne le prix d’achat des denrées par la grande distribution. Un prix parfois inférieur au coût de revient de la production agricole en raison de la concurrence avec les produits importés. Explication avec Carole Pouzard.
Pour Michel Bourbon, il est important de ce souvenir que le prix dépend non seulement des volumes disponibles localement mais également du consommateur. L’exploitant souligne qu’en cette période de crise sanitaire, son magasin a fait le choix d’augmenter l’approvisionnement en local.