Moment privilégié cet après midi pour les élèves du bassin de Tain-Tournon : une visite de l’ancien Président de la République ! Répondant à l’invitation de la députée PS Michèle Victory, François Hollande est arrivé en début d’après-midi au ciné-théâtre de Tournon-sur-Rhône, pour rencontrer des collégiens et lycéens qui avaient bien potassé leur sujet. L’ancien chef de l’Etat en a d’ailleurs été bluffé. Une heure de rencontre, durant lesquels plusieurs thèmes ont été balayés, de la vie d’un Président au Brexit en passant par les institutions de la Cinquième République. L’occasion, par exemple, de revenir sur la durée du quinquennat. « Cinq ans, ça m’a paru très court […] ce n’est pas forcément la bonne durée » a affirmé Hollande.
Obama, Poutine et Merkel
Les lycéens avaient également choisi d’aborder le sujet de la démocratie française. « Elle a un avantage, nos institutions donnent de la stabilité » analyse-t-il, déplorant toutefois un pouvoir « trop centralisé ». L’ancien locataire de l’Elysée s’est aussi fait un plaisir d’évoquer, à travers ses souvenirs, les relations internationales de la France. « La France est regardée de manière plus favorable [à l’étranger] qu’elle ne l’est par le propre pays » constate-t-il. Puis, à propos des dirigeants du G7 : « Barack Obama avait une pensée souvent proche de la nôtre, mais il n’était pas décidé à intervenir autant qu’on le souhaitait ». François Hollande s’est toutefois montré beaucoup plus mordant avec le Russe Vladimir Poutine, provoquant les rires de l’assemblée : « On n’a pas des relations de familiarité avec Poutine », a constaté l’ancien Président, évoquant un homologue tantôt « féroce », tantôt « mielleux ». Pas question non plus d’éluder ses relations avec Angela Merkel, chancelière « pas facile » selon lui, mais « rigoureuse », « loyale » et « courageuse ».
Le Brexit, « utile » pour réveiller les consciences
Difficile, également, de ne pas évoquer l’actualité du jour, marquée par le Brexit. Le référendum britannique aurait selon François Hollande déclenché une prise de conscience des responsables politiques français. « Plus aucun parti ne demande à ce que la France sorte de l’Union Européenne […] Quitter l’UE est devenu un risque sérieux ! » Enfin, à la question innocente d’une élève au sujet d’une éventuelle candidature à l’élection présidentielle… l’ancien dirigeant a choisi de botter en touche.
François Hollande s’exprime sur le paysage politique et François Fillon
Retrouvez ci-dessous l’interview de l’ancien chef de l’Etat accordée aux journalistes, avant son départ pour le lycée Gabriel-Faure et l’Espace informations-jeunesse.