Aix-les-Bains, Chanas et désormais Andancette ! Aixam vient de s’implanter dans le nord de la Drôme. Le leader européen de la voiture sans permis a construit une usine d’assemblage sur un terrain de cinq hectares, que le groupe drômois Charles-André lui a cédé. Le bâtiment est opérationnel depuis le mois de mars. Les entrepreneurs et élus l’ont inauguré ce vendredi midi. Objectif : répondre à la demande, en hausse depuis la crise sanitaire.
Une clientèle rajeunie depuis le Covid
Car contrairement à l’image que l’on peut avoir, les clients ne sont pas forcément des personnes âgées, ni des conducteurs ayant perdu leur permis. « Les clients qui ont perdu le permis c’est une très faible portion de nos clients, balaie Philippe Colançon, directeur-général d’Aixam-Méga. « La clientèle des années 90, c’était effectivement des personnes âgées, souvent à la campagne. Depuis le covid, les parents ne veulent plus voir leurs gamins sur des scoot’ ni dans des transports en commun et leurs offrent une voiture sans-permis, ce qui leur permet d’être autonomes, de se déplacer en toute sécurité, à deux, d’être protégés l’hiver pour les intempéries ».
Vers les 30 000 véhicules par an
Cette nouvelle usine permet pour l’instant d’assembler 135 à 140 berlines et 25 utilitaires par semaine.
Deux autres unités sont en cours de construction juste à côté. Elles devraient fonctionner dans un peu plus d’un an. « Après, on augmentera les quantités, pour pouvoir atteindre 30 000 véhicules par an », précise Philippe Colançon.
100 emplois en plus d’ici août 2024
Le dirigeant voudrait pouvoir embaucher 100 personnes supplémentaires dans les prochains mois. Mais il est conscient que la tâche sera difficile : « C’est notre quotidien depuis maintenant des années, mais oui c’est très compliqué. Après, on essaie de s’adapter, de proposer un outil industriel qui soit le plus sympathique possible pour pouvoir travailler. Et ça fait aussi partie de nos réflexions quand on conçoit de nouvelles unités ».
Une sombre page qui se tourne
Cette implantation a été rendue possible notamment grâce aux équipes de la communauté de communes Porte de Drôme-Ardèche présidée par Pierre Jouvet et grâce au maire d’Andancette Freddy Chenevier. « Ce sont des familles, des retombées, ça mettra du beurre dans les épinards surtout dans une période difficile comme la nôtre, et des emplois surtout pour la commune ». L’élu local n’oublie pas que l’histoire n’a pas toujours été si belle pour le site industriel. Jusqu’à 1997, Pont-à-Mousson y employait des salariés, dont certains ont perdu la vie après avoir été exposés à l’amiante. « Lorsqu’on connaît ce qui s’était passé avec l’amiante etc, je ne pensais vraiment pas que ce site soit réhabilité un jour, même si en tant qu’élus, nous nous étions fixés de réhabiliter ces 25 hectares ».
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