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Drôme : Gabriel Rippe, portrait d’un influenceur !

Gabriel Rippe totalise près d'un millions d'abonnés sur les réseaux sociaux. Photo @gabrielrippe

Son métier n’existerait pas sans l’avènement du numérique et le développement des réseaux sociaux. Gabriel Rippe, 23 ans, est influenceur. Originaire de Bourg-lès-Valence, ce Drômois s’est d’abord fait connaître par la trottinette et le BMX, qu’il affectionne. Aujourd’hui, il totalise environ un million d’abonnés, tous réseaux confondus. Ce discret jeune homme nous a reçus dans ses bureaux valentinois situés dans les Nouvelles Galeries, avec une vue imprenable sur la Grande roue et les boulevards du centre-ville.

Chérie FM : En quoi consiste le métier d’influenceur ?

Gabriel Rippe : « Il y beaucoup de controverses sur ce métier-là, mais c’est très simple. En fait, mon job à part entière, c’est de divertir ma communauté qui sort son téléphone après le travail ou autre, comme la télé, comme une émission. Après, le côté commercial, ça va être de mettre en avant des marques, parce qu’on est des médias à part entière en tant qu’influenceurs, on a une communauté, on touche un public et donc, du coup, on est amené à être sur des campagnes de pub en tant qu’image propre. Je gagne ma vie, j’ai des charges à mon bureau à payer, j’ai des déplacements professionnels. Et puis, il y a un côté pro qui englobe ce travail-là, qui est cadré maintenant aussi avec un agent ».

Influenceur, cela signifie que ce que vous faites dans la vie de tous les jours a une influence aussi sur la communauté.

« Le but n’est pas d’influencer, mais de partager de base. C’est vraiment des valeurs qui sont totalement différentes. Mais j’influence aussi, indirectement, à travers la vidéo, à travers les sujets sur lesquels je partage et donc, du coup, oui, chaque action a une répercussion et touche ma communauté directement ».

 

 
 
 
 
 
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A quoi ressemble une « journée-type » d’influenceur, vous qui voyagez pas mal aussi à travers le monde ?

« Pour l’instant, à travers l’Europe. Mais c’est marrant, parce qu’il n’y a pas vraiment de « journée-type » d’influenceur. Je fais plein de projets différents. Je suis amené à jongler aussi, entre ma boîte de production et le côté « influence ». Par exemple, aujourd’hui, je suis à mes bureaux à Valence, Bureaux and Co. Je suis en train de donner une interview avec Chérie FM et dans quelques semaines, je vais partir pour une journée en Autriche, à Vienne, pour mettre en avant un hôtel. Donc c’est vraiment très vaste. J’étais pendant une semaine à Barcelone pour tourner avec Microsoft. Parfois, j’ai des projets où je suis plus en interne. Je travaille depuis mon bureau, sur ma marque de vêtements, donc je n’ai pas énormément de routine prédéfinie. Mais c’est ça qui est cool aussi. Cela me correspond totalement ».

Vous vous êtes fait connaître aussi pendant un confinement avec un tatouage par jour…

« J’ai lancé une série sur l’application TikTok, qui était de réaliser un tatouage par jour. La série, en l’espace de deux mois, a fait 24 millions de vues sur chaque épisode et je me suis fait connaître comme ça ».

Gabriel Rippe photographié dans ses bureaux, à Valence. Photo Chérie FM / Guillaume SOCKEEL

Envisagez-vous de faire cela toute votre vie ?

« Non. C’est arrivé très jeune, donc j’ai encore toute la vie devant moi. Ca me laisse encore un peu du temps pour me retourner. Par contre, je n’ai pas fait d’études supérieures, parce que le côté travail est arrivé très rapidement. Mais j’ai réussi à me créer énormément de compétences sur le terrain ; que ce soit en terme de commercial ou de création de marque de vêtements. J’ai ma boîte de production photos/vidéos pour laquelle je travaille beaucoup, mais je réalise aussi des campagnes de pub en tant que réalisateur. J’ai travaillé sur une campagne avec Adidas, j’ai aussi réalisé la campagne de Courir à La Défense. Donc ça m’ouvre un panel de compétences et de travail vers lequel je pourrais me rediriger directement après ».

Il y a aussi les collectivités qui font appel à vous. On pense au Syndicat de traitement des déchets Ardèche Drôme (Sytrad), qui vous a appelé pour sensibiliser vos influenceurs en matière de tri. Avez-vous l’impression d’avoir un message à faire passer, d’avoir un rôle à jouer à ce niveau-là ?

« C’est bien de le rappeler ; je ne travaille pas uniquement avec des marques internationales. Le challenge du Sytrad a vraiment été décisif et nous a touchés directement, Julia (son agent, ndlr) et moi. On a décidé de créer cette campagne là avec le Sytrad qui ne savait pas travailler avec des influenceurs. Donc on a apporté un peu de notre savoir-faire, et à partir de là, on a en quelque sorte « éduqué » ma communauté. Ils ont l’habitude d’être sensibilisés sur le tri des déchets à travers des spots publicitaires, à travers des pubs radio, mais quand c’est un influenceur, c’est une manière différente d’apporter l’information et, peut-être, d’apporter le déclic différemment ».

@gabrielrippe

Je vous explique en bref ce qu’est le travail d’influencer ✨ ##tiktokacademie ##influencer ##satisfying

♬ Ms. Saxon – Augie Bello

Environ un million de personnes vous suivent sur les réseaux sociaux. Arrive-t-on à se relâcher dans la vie de tous les jours ? Peut-on dire que chaque chose que vous faites est conditionnée par les personnes qui vous suivent ?

« C’est très compliqué. Ce n’est pas forcément via les personnes qui me suivent, mais les réseaux sociaux, c’est un travail de tous les jours. C’est être présent 7j/,7 quasiment 24h/24, parce que l’audience ne s’arrête jamais. Et si on veut rester présent et continuer à avoir du travail, il faut ne pas se relâcher, donc c’est ça le côté le plus stressant, c’est en termes de production. Je me fais des semaines de 72 à 73 heures, donc c’est énorme. Après, j’adore ce que je fais, donc ça passe tout seul. J’ai des moments où me relâcher, mais j’en ai beaucoup moins que mes amis, par exemple, qui ont un travail qu’on a plus l’habitude de voir. Mais c’est aussi le côté « entrepreneur et libéral » qui joue sur ça, donc on a pas les mêmes attentes du monde du travail »…

Réécoutez l’interview complète de Gabriel Rippe, au micro de Guillaume Sockeel :

1712 INVITE VEND ANN

 

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Écrit par Guillaume Sockeel

Guillaume Sockeel, journaliste à la pointe de l'actu. D'une réactivité et d'une rigueur sans faille, il a un faible pour le vin, les uniformes... et les demi-échangeurs. L'équipe ne serait rien sans ses jeux de mots capillotractés (mais le mystère des stylos disparus serait peut être résolu ! )

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