Ce n’est pas tous les jours que cela arrive : les élus du conseil municipal du Péage-de-Roussillon sont descendus dans la rue hier soir. Objectif : se réapproprier l’espace public et faire comprendre qu’il n’y a pas de zone de non droit dans la commune. Depuis la rentrée, des problèmes d’insécurité et d’incivilité s’y multiplient, notamment sur la place Charles-de-Gaulle dans le centre-ville.
« On a affaire à une bande d’individus, qui sont entre 20 et 30 et qui, certains soirs, s’approprient la place Charles-de-Gaulle, sont sous les balcons d’immeubles où il y a pas mal de personnes âgées », constate André Mondange, le maire (PCF) du Péage-de-Roussillon. [Ils] occupent le terrain de 19 heures, jusqu’à parfois 3 ou 4 heures du matin et font subir au voisinage du tapage nocturne. Ils consomment de l’alcool et de la drogue sur l’espace public. Et, si on leur dit quelque chose, ils n’hésitent pas à insulter et donc à agresser verbalement les gens. J’ai pu le constater moi-même, et ça c’est inacceptable ».
Un « CISPD » réuni hier après-midi
Avant de se mobiliser sur le terrain hier, le maire avait réuni dans l’après-midi le sous-préfet de Vienne, la Procureure de la République, les gendarmes, la Police municipale et la communauté de communes Entre Bièvre et Rhône pour un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD). « Certes, le maire a aussi une responsabilité en la matière […] mais c’est avant tout une responsabilité de l’Etat […] Le fait que le sous-préfet et la Procureure de la République se soient déplacés montre bien que nous ne sommes pas abandonnés […] La procureure de la République a rappelé […] que chaque fois que des actes illégaux étaient commis, il fallait que des plaintes soient déposées ».
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