Personne n’a oublié. Le 18 juin, il y a 10 ans quasiment jour pour jour, Marie-Jeanne Meyer disparaissait sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône. Le corps de cette joggeuse de 17 ans avait été retrouvé calciné le 21 juin, après trois jours de recherches très médiatisées. « À partir du moment où on avait pas trouvé le tueur, tout le monde imaginait avoir le tueur à côté de chez lui, et ça amenait un trouble à la stabilité de notre commune », se souvient le maire Fréderic Sausset.
Le jeune meurtrier Anthony Draoui a depuis été arrêté, jugé, et condamné en appel à la perpétuité, avec une peine de sûreté de 22 ans. « Je crois que ceux qui ont vécu ce moment-là de près ou de loin […] ont toujours en tête qu’il s’est passé quelque chose d’anormal, d’extraordinaire qui [a] quelque part transformé la vie sociale de notre commune », poursuit l’édile.
Une plaque commémorative
Hier, une plaque commémorative a été dévoilée au hameau de Bombrun, à proximité de la maison où résidait la famille au moment des faits.
« À Marie-Jeanne, disparue tragiquement. Une vie envolée, qui nous en dit la beauté » peut-on y lire. « C’est là où elle a vécu les derniers moments de sa vie », commentait le père de la victime, Jean-Philippe Meyer, après avoir lu un message durant lequel il a eu du mal à cacher son émotion. « Ce n’est pas une mort « normale », donc on ne peut pas faire le deuil, on a ça sur le dos toute la vie. Beaucoup de gens m’ont parlé de ça, ils voulaient revenir à la peine de mort pour ce genre de crime horrible, mais moi personnellement, pour diverses raisons, je ne suis pas favorable à la peine de mort. D’abord, il ne faut pas être plus sauvage que ce qui a été… Par contre, je suis pour la perpétuité réelle. Parce que moi, toute ma vie, j’aurai ma prison à moi ». Sonia Andrieux, la maman de Marie-Jeanne, était aussi présente lors de cet hommage. Elle a également exprimé son émotion.
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