Depuis vendredi 8 octobre, un numéro circule dans les transports en commun de Valence-Romans : le 3919. Sur 150 écrans installés à bord des bus Citéa, des messages de prévention sont diffusés. Ces annonces encouragent les personnes témoins ou victimes, à signaler des actes de violences conjugales.
Si vous êtes témoin/victime de violences conjugales
Plus de 800 signalements pour des violences conjugales ou intrafamiliales ont été déposés depuis le début de l’année dans la Drôme. Ce phénomène est prioritaire et prégnant, selon le commandant Claude Bourelly, chef d’Etat-Major à la Direction départementale de la Sécurité Publique de la Drôme. « Il ne faut rien passer sous silence, qu’on soit victime, témoin, voisin, riverain, etc » alerte-t-il.
Au niveau national, « une victime sur cinq de violences conjugales ou intrafamiliales ne dépose pas plainte » renseigne le policier. Les menaces, les harcèlements verbaux ou sexuels récurrents, sont également pris en compte.
Des policiers formés
« Les signalements sont le plus souvent lancés par des témoins, des voisins qui entendent des coups et des cris, qui observent des personnes en difficultés et déshérences », informe le Commandant. Ce dernier dit avoir conscience que : « franchir la porte d’un commissariat n’est pas toujours facile ». Il rappelle néanmoins « qu’il est possible d’appeler le 17 […] il y a des plateformes, des numéros qui sont à l’écoute et orienteront les policiers vers les victimes ou les faits ».
Tous les agents de police et principalement ceux qui reçoivent les victimes ont été formés à recueillir la parole de personnes victimes de violences, spécifie-t-il. « Rien ne doit justifier les violences ! » martèle le chef d’Etat-Major.
De nouveaux outils pour libérer la parole
Trois outils sont à disposition des victimes pour facilité le dépôt de plainte contres les violences conjugales :
-
- Un tableau accueil confidentialité, a été mis en place. Il permet aux victimes d’agressions sexuelles ou de violences d’intrafamiliales, de donner un code couleur «Orange» à l’opérateur. La victime est ensuite conduite dans un lieu sécurisé, en toute confidentialité et prise en charge par un Officier de police judiciaire.
#NeRienLaisserPasser Le « tableau d’accueil confidentialité » bientôt généralisé dans tous les commissariats.
➡️ améliore la prise en charge des victimes de violences
➡️ créé au commissariat du #Mans en 2019, il a bénéficié à de nombreuses victimes. pic.twitter.com/HF8gY9mFwC— Police nationale (@PoliceNationale) September 4, 2021
- Le ministère de l’Intérieur va tester un dispositif, de recueil de plainte à partir de chez soi. Cette méthode permettra aux forces de l’ordre d’aller directement à la rencontre des victimes ne souhaitant pas se rendre dans un commissariat pour porter plainte. La liste des départements concernés par cette expérimentation sera déterminée dans les prochains jours selon le ministère de l’Intérieur.
- A Valence, les policiers disposent d’une intervenante sociale et d’un psychologue qui peuvent également recueillir la parole des victimes de violences conjugales.
GIPHY App Key not set. Please check settings