Lancia Stratos, Renault 12 Gordini ou Alpine A310 : c’est un festival de belles anciennes ! Des voitures qu’on ne croise pas tous les jours. La 25ème édition du rallye Monte-Carlo historique est bel et bien lancée. Les 284 équipages engagés sont partis cette semaine de différentes villes d’Europe. Et ils seront de passage sur les routes de Drôme et d’Ardèche ces prochains jours, notamment samedi et dimanche.

« Quel plaisir ! »

Les spectateurs et supporters pourront notamment admirer les performances de Bruno Saby ! L’ancien pilote professionnel a remporté le Paris-Dakar il y a 30 ans, en 1993. Mais le septuagénaire trouve aussi son bonheur dans ce rallye de régularité… où le respect de la vitesse est pourtant essentiel ! « Quel plaisir de pouvoir continuer à faire des choses dans le sport automobile. C’est sûr que je n’ai plus le même rôle. Le rallye historique, ce n’est pas une sous-discipline […] c’est un exercice difficile et ce qu’il y a de bien, c’est que ça met en valeur l’équipage ».

Des conditions hivernales bienvenues

Le rôle du co-pilote, en particulier, est très important sur ce genre d’épreuve.  Sébastien Chol en sait quelque chose ! Habitué du rallye historique, qu’il a remporté il y a 10 ans sur Opel Kadett GTE, cet habitant de la Roche-de-Glun a lui-même ses habitudes sur le siège avant-droit. Et les conditions météo devraient lui permettre de ne pas s’ennuyer.

« Les spéciales de l’Ardèche m’inquiètent limite un peu, parce qu’il y a du vent du Nord, parce que jusqu’à il y a quelques jours, il neigeait un peu. On va trouver de la glace, du verglas, on va retrouver les conditions d’un vrai rallye ! C’est exactement ce qu’on cherche ! » Plaisir partagé par Michel Chabran, qui réalise « un rêve d’enfant ». C’est même un peu sa madeleine de Proust. « Tout gamin, j’allais les voir passer, tous ces petits camarades, et c’était absolument fabuleux […] Ca amène des moments de partage, de communion, exceptionnels. On a besoin de ça ».

Des vitesses à respecter !

Mais l’ancien chef étoilé de Pont-de-l’Isère le rappelle : il s’agit bien d’un rallye de régularité. Si on ne veut pas que ce genre d’événements soit interdit, le respect de la vitesse est primordial. « On a la trouille de ça. Dans nos spéciales, c’est des routes ouvertes. A tout moment, il y a quelqu’un qui peut arriver en face de vous. Il faut que tout le monde joue le jeu et que tout le monde respecte les conditions du réglement. Je me souviens, il y a une vingtaine d’années, il y avait des conneries qui avaient été faites, mais ça se calme vraiment. Je vais redoubler d’attention, et faites-moi confiance : je suis concentré et prêt pour être à 30 dans les agglomérations ! » En cas de manquements à ces règles, les pilotes s’exposent à des pénalités.

Les voitures visibles à Valence et Tournon

Bruno Saby, Sébastien Chol, Michel Chabran et les autres arriveront ce samedi après-midi sur le Champ-de-Mars de Valence. Ils seront également accueillis en bonne et due forme dimanche sur le quai Farconnet de Tournon-sur-Rhône. « Cette année, ce sera certainement la meilleure année ! » précise Paul Barbary, adjoint au maire de Tournon en charge de la culture, et passionné de voitures anciennes. Les propriétaires de vieilles automobiles sont d’ailleurs invités à venir les exposer sur place, lors de l’arrêt dans la ville sous-préfecture. « Profitez de ce moment pour venir vous garer juste à côté du contrôle horaire », lance l’élu. Nouveauté cette année : un job dating, « pilote ton job », samedi à Valence, et dimanche à Tournon.  

L’affiche du rallye Monte-Carlo historique. © Automobile Club de Monaco