En salle cette semaine, Une fois que tu sais… Un long métrage du documentariste Emmanuel Cappellin, installé dans la Drôme. A travers ce film il cherche à informer sur la réalité du changement climatique mais surtout à transmettre de l’espoir. Car face à cette catastrophe annoncée l’organisation collective, la solidarité et la résilience peuvent nous aider.
Dans son 6e rapport, publié cet été, le Giec tire une bonne fois pour toute la sonnette d’alarme. Les activités humaines, responsables du changement climatique, vont provoquer une forte hausse des températures beaucoup plus tôt que prévu. Les 1,5 degrés supplémentaires – limite que les États s’étaient fixés dans l’accord de Paris – pourraient être là dès 2030. Conséquences : fortes précipitations, tempêtes, sécheresses et autres événements climatiques extrêmes devraient se multiplier à l’avenir. Alors comment vivre une fois que l’on sait tout cela ? C’est l’objet du documentaire du Drômois, Emmanuel Cappellin.
Une fois que tu sais… C’est l’histoire d’un homme qui se confronte aux limites de son monde et à la crise climatique. Quand il prend conscience qu’un effondrement de notre civilisation industrielle est inévitable il va partir à la rencontre d’experts et de scientifiques. Pablo Servigne, Jean-Marc Jancovici, Susanne Moser… Chaque rencontre va être comme une marche qui va permettre au réalisateur, Emmanuel Cappellin, d’avancer dans ce parcours difficile.
Emmanuel Cappellin, qui a étudié les sciences de l’environnement puis le cinéma, a mis en lien ces connaissance dans les deux domaines pour se spécialiser dans le documentaire environnemental. Des documentaires qui posent la question de la relation entre les humains et leur monde. Après avoir travaillé notamment auprès de Yann Arthus-Bertrand, ce film est sa première création. “Une longue aventure puisque le film sort maintenant, après 8 ans de travail”, précise le réalisateur.
Huit ans et bien plus encore qu’Emmanuel Cappellin est témoin du désastre en cours sur la planète. Et pourtant l’espoir ne l’a jamais quitté : “La question de l’espoir c’est un peu la même que : est-ce qu’il est trop tard ? Mais trop tard pour qui, trop tard pour quoi ?” Réagit le réalisateur. La transformation progressive de notre monde est bien réelle et à l’avenir certaines zones de la planète ne seront plus habitables pour l’homme. Et pourtant, “ce n’est pas l’apocalypse”, explique Emmanuel Cappellin. “C’est pour ça qu’on emmène les gens au Bangladesh pour leur dire : regardez, il y a des gens qui vivent au quotidien avec ce que nous on considérerait comme des conditions d’effondrement. Mais en fait les gens vivent de manière très digne et organisée… Et donc ça permet de désamorcer les angoisses que les gens peuvent avoir.”
Emmanuel Cappellin, réalisateur
Emmanuel Cappellin, réalisateur
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