Un million d’euros, c’est le montant supplémentaire que la ville de Tournon-sur-Rhône doit débourser pour payer ses dépenses en énergie ! La facture passe de 450 000 euros à 1,2 million d’euros. Un chiffre colossal, qui nécessite des décisions drastiques pour éviter de trop impacter le budget de fonctionnement. Comme beaucoup d’autres collectivités en France, la ville sous-préfecture ardéchoise a donc décidé de serrer la vis : éteindre la lumière la nuit, à part en centre-ville et le long des grands axes. Le maire estime que 70% du parc sera concerné. Cette mesure entrera en vigueur progressivement à compter de la fin de la semaine, de 23H30 à 5H30. Même chose pour l’éclairage du patrimoine public, à quelques exceptions près. L’éclairage des illuminations de Noël sera réduit de deux semaines.
Jusqu’à 200 000 euros d’économie prévus
Grâce à ces mesures prises, le maire a fait le calcul : il espère économiser 150 000 à 200 000 euros… pas de quoi combler le million d’euros. « C’est tout à fait impossible d’espérer cela. Amoindrir, oui, c’est bien le but recherché, mais surtout travailler sur le long terme. Quand vous prenez sur deux années un million d’euros supplémentaire d’achat d’énergies, vous ne pouvez pas les absorber, même en l’espace de deux-trois ans.
Aller plus loin dans le futur
L’édile estime donc qu’il faudra aller encore plus loin. « Peut-être que demain, la centralité sera concernée. Peut-être également qu’une fois que l’ensemble de nos luminaires seront équipés en éclairages LED, il faudra travailler les sectorisations où [la lumière] s’allume et s’éteint en fonction des déplacements des personnes dans les quartiers, pour garder un peu de sécurité […] Donc il faut également commencer à travailler les mentalités dans ce domaine-là », prévient-il.

La ville a aussi décidé d’opter pour une gestion technique des bâtiments à distance, un outil permettant de maîtriser par exemple l’éclairage et le chauffage. « Il faut investir pour économiser », indique le premier magistrat.
Un coup de frein aux projets d’investissement
En attendant, la hausse des coûts de l’énergie pourrait bien donner un coup de frein aux projets. Un million d’euros, c’est environ un tiers de l’investissement réalisé sur une année par la ville. « Ce qui permet de tenir, c’est qu’on limite nos investissements. Et c’est ça qui me gêne le plus ; on diffère où on supprime des investissements à venir, ce qui est dommageable pour l’évolution normale d’une collectivité comme la nôtre », poursuit Fréderic Sausset. Le maire cite en exemple le projet de rénovation de l’école des Luettes ; déjà reportée l’an dernier, elle devrait se faire en 2023.
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