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Valence : A l’entrepôt Leroy-Merlin la tension monte d’un cran

« Plus de 36 heures de grève et toujours aucune réponse de la direction », déplore Romain Coussin, délégué CGT. « On demande juste à se mettre autour d’une table pour discuter. » La soixantaine de salariés mobilisée depuis mercredi matin demande une revalorisation salariale plus importante au vu de l’inflation à venir et des profits réalisés par l’enseigne depuis le début de la crise sanitaire. 

« L’entreprise, pendant la période Covid, a atteint des records de chiffre d’affaire, plus de 9 milliards […] et quand on regarde les chiffres de l’Insee qui annonce une inflation sur 12 mois de 2,6 %, finalement les salariés vont s’appauvrir. Au regard des dividendes reversés aux actionnaires on ne peut pas accepter une revalorisation aussi faible. »

Romain Coussin, délégué CGT et salarié à l’entrepôt Valence de Leroy Merlin. 

1911 8H LEROY MERLIN CGT

Depuis 11 heures ce jeudi matin, plus aucun camion n’entre ou sort de l’entrepôt. « Au départ, on ne bloquait pas. Les salariés pouvaient pénétrer dans l’entrepôt comme ils le souhaitaient et pour les camions on faisait le jeu du filtrage pour les ralentir un peu mais là ça a été trop loin« , s’insurge Romain Coussin. D’après le salarié valentinois et délégué CGT, le directeur de l’entrepôt se serait présenté devant les grévistes ce matin, aux alentours de 10 heures, en menaçant les salariés de sanctions disciplinaires. « Il considérait que l’on bloquait le site et a appelé un huissier dans l’objectif de faire un référé au tribunal », assure-t-il. Malgré plusieurs tentatives la rédaction de Chérie FM Vallée du Rhône n’a pas encore pu s’entretenir avec la direction afin d’obtenir sa version des faits. 

Un salarié menace de s’immoler 

Une apparition et un discours difficiles à digérer pour certains salariés. « Je posais des questions et il n’a pas bougé, il n’a pas répondu », témoigne Chouaib Philippe. « Arrivé un moment, je n’en pouvais plus. Il y avait un bidon d’essence [ou liquide inflammable] à côté de moi et je l’ai pris… » Excédé, Chouaib Philippe cherche à en finir et s’asperge du liquide. Mais il est vite arrêté par ses collègues qui depuis le surveillent de près. Il faut dire que le matin même ce salarié et délégué syndical CFDT avait déjà été la cible d’un automobiliste, également salarié de l’entreprise. « Alors que je régulais la circulation devant l’entrepôt, il m’a foncé dessus. » Un accident dont il sortira choqué mais indemne.

Droits image réservés.

Des revalorisations salariales attendues 

Parmi les combats de Chouaib Philippe, l’augmentation des salaires notamment pour 15 employés de l’entrepôt qui, comme lui, travaillent dans cette entreprise depuis plus de dix ans sans avoir bénéficié d’une revalorisation de leur revenu, toujours selon le délégué CFDT. « J’en avais parlé avant les NAO justement pour éviter la grève, car à la CFDT on est plutôt dans le dialogue mais on n’a jamais eu de retour » regrette-t-il.

D’après les informations communiquées par les représentants syndicaux, lors des dernières négociations annuelles obligatoires, la direction aurait proposé 2% d’augmentation générale avec un minimum de 40 euros brut. Un doublement de la prime inflation serait envisagé selon les décisions du pouvoir législatif, elle passerait de 100 à 200 euros. En attendant la fin de la navette parlementaire, les salariés demandent d’ores et déjà le versement des 100 euros de cette prime.

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Écrit par Pauline De Deus

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