Leur mobilisation est très rare. C’est dire si le ras-le-bol est à son comble pour les surveillants pénitentiaires. Ils avaient déjà débrayé pendant 30 minutes lundi et mardi lors de la prise de service. Ce matin, jusqu’à 80 agents ont bloqué le centre pénitentiaire de Valence, selon les chiffres communiqués par le syndicat Ufap/Unsa Justice. La Police Nationale indique en avoir comptabilisé 45, « au plus fort ». Un feu de pneus a même été allumé devant l’établissement.
De la reconnaissance et des salaires plus élevés
Les surveillants demandent à être traités comme les autres agents de la fonction publique, avec les mêmes avantages. Ils réclament des augmentations, alors que les salaires sont gelés depuis 10 ans.
A l’appel de l’intersyndicale (Ufap/Unsa Justice, CGT Pénitentiaire et SPS), ils souhaitent aussi montrer leur désapprobation à une proposition de réforme de la grille salariale faite par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti. « Ce que nous demandons, c’est une juste reconnaissance de notre métier, et une évolution de la grille salariale », résume Fabrice, surveillant pénitentiaire et délégué syndical Ufap/Unsa Justice. Le gardien dénonce également une alliance entre Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice et le syndicat Force Ouvrière (FO), qui aurait découlé sur « une proposition de grille au rabais ».
Le mouvement terminé depuis 9 heures
Le blocage devant le centre-pénitentiaire drômois a pris fin à 9 heures. « Pour nous, le mouvement est une réussite. On a réussi à retarder les entrées de 15 minutes », se félicite Fabrice. La colère n’est pas retombée pour autant. « Rien n’est exclu », conclut-il.
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