Ce vendredi 15 octobre un hommage national sera rendu à Hubert Germain. Cet homme est décédé cette semaine à l’âge de 101 ans. Il faisait partie des combattants récompensés pendant la Seconde Guerre mondiale et il était le dernier « Compagnon de la Libération » et Chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération. Désormais le devoir de mémoire est entre les mains des cinq communes décorées par le général De Gaulle après la guerre. Parmi elles, Vassieux-en-Vercors dans la Drôme.
Hubert Germain, le dernier des 1038 Compagnons de la Libération, est mort. Le Mont Valérien accueillera le corps de ce résistant de la première heure, héros de Bir Hakeim et du Débarquement de Provence, qui reconquit notre liberté et reconstruisit notre patrie. https://t.co/gEbpcr3VOk
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2021
Un retour dans l’histoire
En juillet 1944, le Vercors, et notamment le village de Vassieux, sont pris pour cible par les forces allemandes. En trois jours, 73 habitants et plusieurs combattants se font massacrer. La commune est en partie détruite. Cette attaque reste la plus grande qu’ait subi un maquis en Europe occidentale. La raison ? La présence de 4 000 hommes venus quelques semaines auparavant pour se préparer au combat.
« Le Vercors est un haut lieu de la Résistance où les maquisards se sont engagés avec l’espoir de prendre part au combat pour la libération du pays », précise le maire de Vassieux, Thomas Ottenheimer. Pendant toute cette période, les habitants du village auraient notamment aidé les maquisards à se ravitailler.
Ce geste civil a été considéré comme un acte de résistance. Les riverains du village risquent l’arrestation et la déportation. D’après l’édile, c’est cette histoire et le mélange d’engagement des Résistants, des maquisards et des civiles, qui explique que Vassieux ait été honoré de la croix de la Libération.
La valeur des souvenirs
Dans le village, il reste peu d’habitants qui étaient présents en juillet 1944. Mais le maire, Thomas Ottenheimer, explique que la génération née après la guerre porte, elle aussi, le souvenir de cette période. « Il y a encore des gens qui sont marqués par cette histoire. Ces personnes ont perdu des parents, des grands-parents […] elles se sont construites autour cette mémoire ». D’ailleurs, beaucoup ont grandi avec les traces de bombardement. « Ils ont vécu dans des baraquements de fortune pendant quelques années », précise-t-il.
👉 #18juin, la garde à l’Etendard de l’@INI_Invalides est présente pour la cérémonie du 18 juin au Mont Valérien, ainsi que le lieutenant
Hubert Germain, dernier #Compagnons de la Libération et pensionnaire de l’@INI_Invalides @O2LaLiberation @LegionEtrangere @armeedeterre pic.twitter.com/v94RFRxhmm— Institution nationale des Invalides (@INI_Invalides) June 18, 2021
Des événements sont organisés par la commune, dans le but développer l’intérêt de la jeunesse sur les temps mémoriels. Le 18 juin dernier, par exemple, les jeunes de 11 à 18 ans étaient conviés, au Mont Valérien, pour participer à la cérémonie commémorative de l’appel du Général De Gaulle. Cet évènement s’est déroulé en présence de Hubert Germain et du président de la République. Pour le maire, ces moments forts sont un moyen de rappeler à la jeunesse ce que représente Vassieux dans la mémoire collective.
« Il appartient à nous tous, pas seulement aux Vassivains, mais à tout le monde de faire vivre ces valeurs. Insiste Thomas Ottenheimer. Il ne faut pas oublier que la liberté, la fraternité, l’égalité sont des trésors fragiles. »
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