Ce n’était plus vraiment une surprise : Olivier Dussopt ne reste pas ministre du Travail. Il ne figurait pas dans la liste des ministres de plein exercice ou délégués entrants ou confirmés, égrenée par le secrétaire général de l’Elysée ce jeudi soir.
Catherine Vautrin lui succède
Parmi les annonces ; l’arrivée surprise de Rachida Dati à la culture, la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra à l’Education et aux Sports, la confirmation de Gérald Darmanin à l’Intérieur et de Bruno Le Maire à l’Economie. Olivier Dussopt, lui, est remplacé par Catherine Vautrin, qui récupère aussi le portefeuille de la Santé et de la Solidarité. Le locataire de l’hôtel du Châtelet quitte donc ce ministère qu’il avait rejoint en mai 2022, dans la foulée de la réélection du président de la République Emmanuel Macron.
Ministre depuis plus de six ans
Plus largement, cette décision de l’exécutif signe la fin d’une belle ascension politique. Olivier Dussopt avait rejoint le Gouvernement d’Edouard Philippe en novembre 2017, au poste de Secrétaire d’Etat auprès du ministre chargé de l’Action et des Comptes publics. Il avait ensuite été promu ministre délégué chargé des Comptes publics dans le Gouvernement de Jean Castex. Avant, donc, d’obtenir le poste de ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion. Au Printemps dernier, il avait été en première ligne pour défendre la réforme des retraites. Cette loi avait amené des millions d’opposants dans les rues.
Dans l’attente d’une décision de justice
L’Ardéchois, âgé de 45 ans, fait donc les frais du remaniement opéré suite à la nomination du Premier ministre Gabriel Attal. Ces derniers mois, Olivier Dussopt était fragilisé par l’affaire de favoritisme remontant à l’époque où il était député-maire d’Annonay. Après sa comparution devant la justice en novembre dernier, il sera fixé sur son sort mercredi prochain.
Quel avenir politique ?
Autre question qui se pose : sauf s’il est nommé secrétaire d’État, ce qui est peu probable, et en fonction de la décision de justice, à quoi ressemblera l’avenir politique d’Olivier Dussopt ? Va-t-il récupérer son poste de député de la deuxième circonscription de l’Ardèche ? Pour l’instant, c’est sa suppléante Laurence Heydel-Grillère qui siège à l’Assemblée Nationale. Mais il aurait la possibilité de redevenir parlementaire, à l’image d’Elisabeth Borne, ex Première ministre qui va retrouver son siège de députée du Calvados. Olivier Dussopt a, à chaque fois, été réélu député depuis sa première élection en 2007.
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