Après l’incendie d’une menuiserie à Saint-Julien-Molin-Molette, dans la nuit de lundi à mardi 23 novembre, 500 litres de fuel domestique se sont déversés dans la rivière du Ternay qui alimente le barrage du même nom. Quatre jours plus tard, Chérie FM Vallée du Rhône a fait le point avec Guillaume Dufaud, chargé de mission au Syndicat des trois rivières.
Quel travail avez-vous mené suite à l’épisode de pollution de la rivière du Ternay ?
« Au syndicat, nos compétences sont plutôt liées aux cours d’eau. [L’eau du barrage étant notamment gérée par la régie d’eau d’Annonay Rhône Agglo, NDLR]. Dès mardi matin, nous nous sommes déplacés pour voir les impacts. On a observé une pollution, avec une couleur un peu rosée en surface et des nappes qui descendaient le long de la rivière. A partir de 9 heures les premières nappes ont commencé à atteindre le barrage du Ternay [qui alimente en eau potable les communes d’Annonay et de Villevocance, NDLR].
Nous avons rapidement été associé à la cellule de crise mise en place par la commune de Saint-Julien-Molin-Molette pour multiplier le nombre de barrages mis en place sur le cours d’eau. Des buvards ont notamment été installés par les pompiers pour absorber le fuel. Des agriculteurs ont également fourni des bottes de pailles pour arrêter l’eau polluée. »
Cette pollution a-t-elle eu des conséquences sur la biodiversité ?
« Nous suivons la situation avec l’Office français de la biodiversité et, heureusement, pour l’instant nous n’avons rien constaté au niveau piscicole. Dans ce cours d’eau vivent notamment des truites farios et il n’y a pas eu de mortalité constatée sur cette espèce. Les contrôles vont se poursuivre pendant encore un ou deux jours, mais nous n’avons pas d’inquiétude particulière à ce stade. »
Cet épisode de pollution pourrait-il avoir des conséquences dans le futur ?
« Il faudra être vigilant. Sur les berges, les feuilles et les sédiments ont stocké une partie du fuel. S’il y a de fortes précipitations il faudra s’assurer que ce combustible ne vienne pas à nouveau contaminer le cours d’eau. Mais si c’est le cas, ça ne sera pas du tout les mêmes quantités que cette semaine. Et les risques sont tout de même limités, en période hivernale il n’y a généralement pas de gros orage. »
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